Changement de statut étudiant salarié conditions à prendre en compte
Passer d’un statut étudiant à salarié est une étape importante, mais souvent plus complexe qu’on ne l’imagine. Entre les règles imposées par la préfecture, la cohérence du contrat de travail et les justificatifs à fournir, beaucoup d’étudiants étrangers ne savent pas vraiment par où commencer.
Dans cette page, vous trouverez les conditions réelles, les documents essentiels et les erreurs à éviter pour mettre toutes les chances de votre côté lors de votre demande de changement de statut.

L’essentiel à retenir : Changement de statut étudiant salarié conditions à savoir : il faut présenter un contrat de travail conforme, une rémunération qui respecte les seuils légaux, un employeur autorisé à recruter un ressortissant étranger et un dossier complet pour la préfecture. Les règles changent selon le type de contrat (CDI, CDD, alternance, APS, étudiant étranger hors UE, algérien). La qualité du dossier influence fortement la décision, tout comme la cohérence de votre situation sur le territoire français.
- Conditions réelles pour changer de statut étudiant → salarié
- Quels contrats permettent d’obtenir un titre de séjour salarié ?
- Les obligations de l’employeur et l’autorisation de travail
- Pièces justificatives demandées par la préfecture
- Pourquoi la préfecture refuse autant de demandes ?
- Comment présenter un dossier solide au guichet
En bref : Le changement de statut n’est pas automatique. La préfecture analyse votre parcours d’études, votre projet professionnel, la cohérence du contrat proposé, votre intégration et vos justificatifs. Un dossier clair, structuré et cohérent augmente fortement vos chances d’obtenir une carte de séjour temporaire portant la mention salarié ou une autorisation provisoire de séjour en attendant la décision.
1. Conditions réelles pour changer de statut étudiant → salarié
La transition vers un titre de séjour salarié est encadrée par des règles précises du droit des étrangers. La préfecture vérifie toujours :
- que vous avez terminé ou validé votre année universitaire ;
- que votre projet professionnel est cohérent avec vos études ;
- que votre employeur respecte la procédure d’autorisation de travail ;
- que votre rémunération dépasse le seuil légal (souvent SMIC ou plus selon le poste) ;
- que votre contrat respecte la durée légale pour un séjour salarié ;
- que vous êtes en situation régulière au moment du dépôt (visa long séjour étudiant, récépissé, carte de séjour étudiant en cours de validité).
Cette démarche s’applique aux étudiants étrangers hors UE, y compris aux titulaires d’un visa long séjour, d’un APS, d’un titre étudiant ou d’un passeport talent jeune diplômé. Elle concerne aussi les étudiants algériens, dont les règles relèvent de l’accord franco-algérien.
Si vous souhaitez comprendre l’ensemble des titres de séjour possibles, vous pouvez consulter le panorama complet des démarches.
2. Quels contrats permettent d’obtenir un titre de séjour salarié ?
Contrairement à ce que beaucoup pensent, obtenir un titre de séjour salarié ne dépend pas uniquement d’un CDI. La préfecture accepte plusieurs types de contrats :
✔ CDI : le plus simple
C’est la voie la plus stable pour obtenir une carte de séjour temporaire portant la mention “salarié”.
✔ CDD (au moins 12 mois en général)
Un CDD peut suffire si la durée couvre suffisamment le séjour temporaire demandé. Les CDD plus courts peuvent aboutir à une autorisation provisoire de séjour.
✔ Contrat d’alternance / contrat pro
Possible, mais la cohérence entre la formation, le poste et la durée du contrat sera étudiée en détail par la préfecture.
✔ Promesse d’embauche
Acceptée uniquement si elle est détaillée : salaire, durée, missions, justificatifs de l’entreprise.
❌ Stage → NON éligible
Un stage, même longue durée, ne permet pas d’obtenir une carte de séjour salarié. Un autre titre doit être demandé.
Pour d’autres démarches familiales ou professionnelles, vous pouvez consulter les règles liées au regroupement familial.
3. Les obligations de l’employeur et l’autorisation de travail
La Direccte (ou service compétent) doit valider l’autorisation d’exercer une activité professionnelle en France. L’employeur doit prouver :
- l’absence de candidat local pour le poste ;
- la conformité du salaire et du contrat ;
- sa capacité financière à embaucher ;
- sa situation régulière auprès des services de l’État ;
- la cohérence sectorielle du recrutement.
En cas de validation, la préfecture délivre ensuite la carte de séjour temporaire salarié, ou une carte pluriannuelle lors d’un renouvellement ultérieur.
Pour d’autres types de titres professionnels, vous pouvez consulter cette explication sur les différents titres.
4. Pièces justificatives demandées par la préfecture
La liste peut varier selon les préfectures, mais les documents suivants reviennent systématiquement :
- passeport complet (copies + original) ;
- carte de séjour étudiant ou visa long séjour étudiant ;
- contrat de travail ou promesse d’embauche ;
- justificatif de domicile ;
- diplômes, certificats de scolarité, relevés de notes ;
- justificatifs d’intégration (cours, bénévolat, stabilité) ;
- autorisation de travail si déjà délivrée ;
- récépissé en cas de renouvellement de demande.
5. Pourquoi la préfecture refuse autant de demandes ?
Le changement de statut étudiant → salarié est l’une des démarches où la préfecture prononce le plus de refus. Voici pourquoi :
- contrat mal rémunéré ou inférieur aux seuils légaux ;
- poste sans lien avec les études ;
- dossier incomplet ou pièces justificatives insuffisantes ;
- employeur qui n’a pas suivi la procédure d’autorisation de travail ;
- étudiant en situation irrégulière au moment du dépôt ;
- absence de cohérence entre le parcours académique et les missions du poste ;
- contrat trop court, incertain ou précaire ;
- difficultés économiques de l’employeur ;
- dossier déposé hors délai (expiration du titre ou récépissé expiré).
Dans certains cas, une admission exceptionnelle au séjour peut être envisagée, mais cela dépend fortement de la situation et des justificatifs présentés.
6. Comment présenter un dossier solide au guichet
La façon dont vous organisez votre dossier influence réellement la décision. Voici la méthode qui fonctionne le mieux :
- classer les pièces justificatives dans l’ordre chronologique ;
- séparer les catégories : études, travail, identité, domicile, finances ;
- préparer des doubles (photocopies) pour le guichet ;
- rédiger une lettre expliquant la cohérence du projet professionnel ;
- anticiper la prise de rendez-vous (souvent saturée) ;
- préparer un dossier numérique si la préfecture utilise l’ANEF.
Pour d’autres mises à jour administratives, vous pouvez consulter les règles de renouvellement.
